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Enquête sur Coublanc en 1666
par l'intendant de Bourgogne Claude Bouchu

Source : AD21, C 2889, p. 195-197/549

Coublanc en 1666

Voici la transcription du rapport en 14 points et 4 pages de la visite de la paroisse de Coublanc :

I.
Le nom de la paroisse, des fiefs, hameaux et métairies qui en dépendent.

Cette paroisse consiste en petits hameaux, savoir celui proche de l'église nommé Coublan, la Rattery, Cartelier, Lorme et la Croix,
Il n'y a point de fief,
Il y a deux domaines appartenant à des particuliers héritiers,
La paroisse a une (métairie ?) avec de Bernage.


II.
De quel évêché,
De quel bailliage,
De quel grenier à sel,
De quelle récepte.

De l'Evêché de Mâcon,
Du Bailliage et élection de Mâcon,
Du Grenier à sel de la Clayette,
De la Récepte de Mâcon.


III.
Qui en sont les seigneurs,
Leurs noms,
Qualités,
Facultés,
Mœurs,
Et employs.

François de Bonne de Créqui Duc de Lesdiguières en est seigneur,
De qualités connues.


IV.
De qui elle relève,
En quelle justice elle est,
Sous quel titre, de simple seigneurie, baronnie, ou autre.

La justice est dépendante dudit Chasteneuf (« Châteauneuf ») qui est une baronnie.


V.
Quel est le revenu,
En quoi il consiste,
La situation,
L'étendue du finage,
Le commerce qui s'y fait, ou peut faire,
S'il y a une rivière, son nom, un pont, un passage.

Le revenu de la seigneurie est de (-),
Il consiste en la moitié d'une cinquième portion de la dîme qui peut valoir 30 livres et aux cens et servis,
Le hameau de l'église est situé sur une montagne, ensemble (« avec ») les autres hameaux, le finage a un quart de lieue d'étendue en longueur et un peu plus en largeur,
Il ne s'y fait aucun commerce, que du labourage pour ceux qui ont du bétail,
Il n'y a qu'un petit ruisseau,
Il n'y a point de pont ni passage.


VI.
Si c'est pays de forêts,
De plaine,
De froment, de seigle, d'avoine,
De vigne,
De prés,
Que vaut l'arpent de terre,
L'arpent de vigne,
L'arpent de bois,
La soiture de prés.

Il n'y a aucune forêt, seulement quelques petites broussailles de bois pin qui ne vaut qu'à brûler,
C'est pays de petites montagnes, une bonne partie inculte et ce qui se sème fort ingrat et qui ne produit que bien peu avec la semence,
Il ne s'y sème que du seigle,
Il n'y a point de vigne,
Il y a quelques prés dans les vallons qui ne rapportent que fort peu parce qu'ils sont toujours couverts de sablon qui coule des montagnes quand il fait des pluies,
La soiture de prés ès lieux médiocres vaut 10 livres ès bons lieux le double,
L'arpent de terre en montagnes vaut trois ou quatre livres et le double aux autres endroits.


VII.
Le nombre des habitants de la paroisse, des fiefs, hameaux et métairies qui en dépendent,
S'ils sont estimés riches ou pauvres.

Il y a 55 habitants (*) dont les trois quarts sont journaliers, veuves et pauvres qui travaillent pour autrui.


VIII.
A quelle somme la paroisse, fiefs et hameaux qui en dépendent sont imposés,
Si c'est par des commissions séparées,
S'il ne se fait d'imposition que pour les deniers du Roy.

Ils furent imposés l'année dernière 1665 par commissions des Srs Elus à 531 livres.


IX.
S'il y a des péages,
Octrois,
Et Charges ordinaires.

Il n'y a point de péage ni d'octroi,
Leurs charges ordinaires sont les tailles, cens et servis, pensions dues sur leurs biens, les dîmes et droits nouveaux depuis peu établis.


X.
S'il y a des dettes et de la quantité d'icelles.

Il n'y a point de dettes en corps de communauté que de 250 livres,
mais ils doivent beaucoup en leur particulier.


XI.
S'il y a des communaux,
La quantité et qualité,
S'il y en a d'usurpés ou d'aliénés,
La quantité et qualité,
A qui,
Pour quel prix,
Et depuis quel temps.

Il n'y a point de communaux que deux petites chaumes de la contenue de cinq arpents appelées en Charmail Leroux (« La Chamaillerie ») et Montbernier qui sont (?) et n'y croît que fougères où ils envoient quelque fois leur bétail,
Il n'y en a aucuns d'aliénés ni d'usurpés.


XII.
De quel revenu est la cure,
Qui en est le collateur,
Si le curé s'acquitte de son devoir.

Le revenu de la cure consiste en deux portions de cinq du dixme valant 105 livres y compris les noualles, 22 mesures de blé, un pré de 3 livres de ferme et trois petites terres de revenu de 3 à 4 livres,
Le curé s'acquitte de son devoir.


XIII.
A qui la dîme ("dixme") de la paroisse appartient,
Sur quoi elle se lève,
De combien,
Ce qu'elle est affermée ou estimée.

La dîme appartient au curé, au Sr abbé de St Rigaud, au seigneur de Lesdiguières, au Sr de Chanelette (Chénelette ?) et à Me Benoît de Barjaud,
Elle se lève de 14 la 15ème pour le seigle, orge et avoine, le froment de 15 la 16ème, le chanvre mâle de 14 la 15, la femelle de 24 la 25. Le curé prend deux portions de cinq, les Srs de Chanelette et Barjaud deux portions dont ledit Barjaud prend les deux tiers, ledit Sr de Chanelette l'autre tiers et sur leurs portions le curé prend dix mesures, et la cinquième portion se partage entre les dits seigneurs de Lesdiguières et St Rigaud lequel sur sa portion donne douze mesures au Sr curé, tout ce dixme peut valoir 215 livres.


XIV.
S'il y a quelque bénéfice dans l'étendue de la paroisse ou proche d'icelle : comme abbaye, prieuré, chapelle,
De quel ordre,
S'il y a des religieux ou non,
Le nombre d'iceux,
S'ils sont réformés,
Si le service s'y fait bien,
En quel état sont les bâtiments,
De quel revenu est le bénéfice,
Qui en est le collateur,
Qui en est le possesseur,
Sa vie, sa santé, son âge, ses mœurs.

Il n'y a aucun bénéfice dans l'étendue de la paroisse.


(*) à prendre au sens de "feu". Soit environ 250 habitants, un feu était composé de 4-5 personnes. La population de Coublanc était de 783 habitants en 1793.

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