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L'ancien presbytère de Mussy-sous-Dun


Situation : en contrebas de l'église, à l'Est ; section A 949 du cadastre du XIXe siècle (A 963 pour le jardin de la cure)
Date de construction : antérieure au cadastre de 1829
Affectation actuelle : privée
Etat : très bon

Historique

Le presbytère ne fut pas vendu à la Révolution, mais, en 1803, « il n'était guère logeable, la pluie tombait de toutes parts : une partie des murs menaçait ruine » (abbé Muguet).

Lors de la délibération municipale du 8 décembre 1821, Benoît Odin, maire de Mussy, exposait à son Conseil que « le presbytère de la dite commune tombe en partie en ruine, et qu'une autre partie n'a jamais été achevée, et sy on y fait au plutôt les réparations nécessaires, il y a deux planchés qui peuvent s'écrouler au premier moment, et que c'est exposer les personnes qui sont obligés d'y habiter, et que la partie qui reste logeable est trop petite pour contenir le mobilier d'un prêtre » (Archives de Saône-et-Loire, Série O : Presbytère).

Sur présentation d'un devis de travaux dressé le 5 décembre 1820 par Jean Fils, « charpantier propriétaire résidant à St-Racot », et par Jean Boyet, « masson propriétaire résidant à Chofaille », le Sous-préfet de Charolles donna, le 11 janvier 1822, un avis favorable au projet. Autorisé le 6 mars suivant par Ordonnance royale, et pour un montant égal au chiffre porté au devis (850 francs), ratifié le 19 juin suivant par les autorités administratives, il fut mis en adjudication le 14 juillet 1822 en faveur de M. Boucaud, desservant, et pour 590 francs ; le décès du soumissionnaire, en novembre 1822, obligea la commune à procéder à une seconde adjudication, après autorisation délivrée le 14 février 1823 ; l'offre de l'entrepreneur Sarnin, qui proposa la somme de 745 francs, fut acceptée.

En 1845, selon la fiche de renseignements statistiques du 20 décembre, « le presbitaire appartient à la commune ; assés en bon état à l'intérieur, il y faut un grand portail à la cour qui peut coûter deux cent francs. Une clôture aussi au jardin de 100 mètres de long sur 4 mètres d'auteur, y comprit les fondations, la couverture dudit mur en dalles, estimés environ deux milles francs ». Soit au total : 2200 francs.

Description

La belle maison bourgeoise, sise en contrebas de l'église, et bien orientée, avec vue sur le vallon et son fond de collines, a servi, au siècle dernier, de logis presbytéral.

La longue façade orientale, donnant sur un jardin, s'élève sur deux niveaux creusés chacun de cinq baies à linteau cintré, superposées ; au rez-de-chaussée, leur enfilade est coupée par une porte à imposte médiane. Le logis est couvert d'une toiture à quatre pans de tuiles mécaniques, légèrement débordante. La façade occidentale ne comporte qu'un niveau ; elle s'ouvre sur une cour de faible profondeur, délimitée, en bordure de la route de desserte qui s'interpose entre l'ancien logis presbytéral et l'église, par un mur crépi contre lequel sont appliqués deux édicules utilitaires, bas ; ceux-ci déterminent entre eux un redent dans l'espace duquel a été implantée la haute croix de Mission de 1862-1909.

Documentation

Archives de Saône-et-Loire, Série O : Mussy-sous-Dun ; Presbytère.
Abbé Paul Muguet, Recherches sur la persécution religieuse en Saône-et-Loire pendant la Révolution. (1789-1803) : Arrondissement de Charolles. Chalon-sur-Saône, E. Bertrand, Imp. éditeur, 1901.

Annexe

Les curés desservants de la paroisse, d'après le manuscrit de Mgr Rameau, Les Paroisses de l'ancien diocèse de Mâcon :

-1569-1584 : Michel Villecourt, abbé de Saint-Rigaud, originaire de Dun ; vicaires : Antoine Colombier, 1591-1596 ; Antoine Larme, 1599 ;
-1603-1625 : Benoît Corneloup; il résigne en faveur du suivant ;
-1625-1631 : Nicolas Corneloup ;
-1631-1639 : René Chuffin, institué le 20 avril 1631, et maintenu malgré son concurrent Philibert Merlin.

Source : Fiche Monument, Inventaire du patrimoine, Mussy-sous-Dun, Ancien presbytère, AD71.

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