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Échantillons d'habitat et propriétaires au XIXe siècle

Au chef-lieu et à son voisinage

Le chef-lieu de Saint-Martin-de-Lixy, sis au voisinage du carrefour où convergent les chemins issus de Tancon, des Mollières, de Saint-Denis-de-Cabanne, Beauvais, Vanoise et de Robin enfin, et que le cadastre de 1829 montre très disséminé, ne l'est pas moins aujourd'hui. Le choix de cette implantation, et la modestie de ses témoignages construits, en accentuent cependant le caractère attachant. Parmi quelques autres petits domaines, on retiendra, soit pour leur belle exposition, soit pour leur caractère ancien :

- au Sud du chef-lieu, et au bord de la route qui, à flanc de coteau, descend « En Vanoise » et au fond du vallon du Sornin , du côté droit et en contrebas de l'église (parcelles A 237 à 241 du cadastre du XIXe siècle), le domaine possédé jusqu'en 1856 par Claude Chenaud, décédé le 22 décembre 1858, puis par Marie Poyet, sa femme, dite « séparée » (1869-1897), par Claude Chenaud fils, puis par Pierre Chenaud, cultivateur, à partir de 1897. Claude Chenaud fils, « propriétaire horticulteur », né à Saint-Martin-de-Lixy le 1er août 1828, épousa le 27 avril 1859, à Saint-Maurice-les-Châteauneuf, Claudine Cannet, âgée de 22 ans.

- du côté gauche de cette route, et peu plus bas, un ensemble domanial plus ancien, dénommé « La Grange Jouliard » (Jollard, Goliard, Gouliard) (section A 252 à 259 du cadastre de 1829). Ce domaine a été jusqu'en 1840 la propriété du vicomte Auguste de Drée (1), puis de Jean Lafay, domicilié à Saint-Maurice-lès-Châteauneuf, et de ses héritiers ; d'Etienne Burthier, enfin, qui acquittait déjà les taxes afférentes au domaine pour l'année 1888-1889.

(1) Le vicomte de Drée était également propriétaire des belles parcelles en aval, dans le voisinage de Vanoise (A 261 à 268), prolongées par les prés et terres de Jacques Sarton du Jonchay (A 269 à 277).

- au Nord du carrefour de l'église, et au bord du chemin issu de Tancon, l'ancienne propriété de Jean Buchet (parcelle A 216 du cadastre du XIXe siècle), comportant la grande parcelle dite « terre des Brosses » (A 214). Le domaine fut porté en 1844, pour partie, à Jean Buchet, « mineur », et à Antoine Gay ; le premier conserva ce bien de 1844 à 1871. Le nom d'Aimé Poyet, domicilié à Châteauneuf, est inscrit de 1871 à 1892 dans le registre des matrices cadastrales ; lui font suite ceux d'Antoine Poyet, « dit Antoine, domicilié à Saint-Martin », et de Nicolas Desverchères.

Description : D'une façon général, ces échantillons d'habitat, en rectangle allongé et bas, ne comportent qu'un rez-de-chaussée et un petit étage ; ils laissent voir quelques percements anciens, telles une porte à accolade gothique et une fenêtre de la même époque à l'extrémité Ouest de l'ancienne propriété Buchet ; les percements de La grange Jouliard ont été remodelés.

Domaines extérieurs

Les Mollières

Situation : 0,400 km au Nord-Nord-Ouest de l'église ; en bordure, puis à proximité du chemin qui relie le chef-lieu à la RD 987 ; au Nord et dans une courbe de la route ; parcelle A 171 du cadastre du XIXe siècle.

Historique : Le domaine des Mollières (A 164 à 179) est inscrit dans les matrices cadastrales de 1829 au nom du vicomte Auguste de Drée, domicilié à Châteauneuf. Il devint en 1840 la propriété d'Antoine Gelin ; en 1876, celle d'André-Paul Gensoul, propriétaire, après la famille, de Drée, du château du Banchet, à Châteauneuf ; en 1905 enfin, celle de Joseph Gensoul. Antoine Boton, âgé de 45 ans y était, en 1886, recensé avec Jeanne-Marie Gâteau son épouse (40 ans), et trois enfants.

La belle grange du domaine est déjà portée, en plan, au relevé cadastral de 1829 ; le logis d'habitation est, lui, postérieur, ainsi que le pigeonnier carré qui flanque la grange ancienne.

Description : Solidement campé sur le rebord du versant oriental du Sornin, le beau domaine des Mollières se compose de trois éléments essentiels. Détachée, avec la façade principale exposée au midi, la maison de maître offre la figure d'un rectangle implanté selon un axe Est-Ouest, et qui a été prolongé d'un quart environ à l'Est ; un toit unique, relativement aigu, couvre le tout. La construction s'élève sur deux niveaux principaux : rez-de-chaussée et étage, surmonté lui-même d'un petit étage sous comble, qu'éclairent des jours carrés percés sous la corniche. Le bâtiment primitif était creusé, sur chaque grande face, de trois percements rectangulaires ; deux fenêtres se superposent dans le petit côté Ouest.

Une cour intérieure, sans portail d'entrée, sépare cet immeuble des bâtiments de dépendances, constitués d'une longue grange nettement isolée de la maison de maître, et implantée en équerre (Nord-Sud), à un niveau un peu plus bas. La toiture ne comporte qu'une croupe, couvrant le petit côté Sud, que creuse une fort belle porte charretière en plein cintre. Le troisième membre est une grosse tour ou pavillon de plan carré, accolée à l'angle Sud-Est de la grange, et coiffée d'un toit pyramidal.

Un bâtiment bas de dépendances, remise ou écuries, a été postérieurement ajouté à la face Ouest du domaine, sans en déparer la silhouette.

La Quichère

Situation : 0,650 km environ au Nord-Nord-Est de l'église ; à l'Est de la RD 383, qui relie Tancon à la RD 987.

Historique : Au Nord de la RD 383, le domaine principal du hameau de La Quichère (parcelles A 150 à-154 du cadastre du XIXe siècle) perpétue le souvenir de la famille Fricaud qui y résida au siècle dernier, et dont l'un des membres fut maire de Saint-Martin-de-Lixy. Jacques Fricaud en avait fait l'acquisition en 1840 du vicomte de Drée. La parcelle cadastrale bâtie A 154 porte, dès 1843, la mention d'une démolition et d'une construction nouvelle sur le même emplacement. Le bien fut transmis aux héritiers Fricaud.

Jacques Fricaud, fils de Jean-François et d'Antoinette Ray, décéda « propriétaire et cultivateur » le 17 mai 1852, âgé de 66 ans. Benoîte Bouchenoire, son épouse, née à Amanzé de François et de Jeanne Fricaud, décéda elle-même à La Quichère le 18 décemb r e 1859, à l'âge de 66 ans. Les époux avaient eu de nombreux enfants, nés à Saint-Symphorien-des-Bois entre 1817 et 1832, au nombre desquels Jean-Marie, qui décéda à l'âge de 20 ans à La Quichère, le 1er mars 1846 ; Claude Chenal, maire, signe l'acte d'état civil. Jean, Jean-Pierre et Antoine, frères du précédent, firent souche à La Quichère. Le premier mourut à son domicile le 11 avril 1864, à l'âge de 48 ans ; il avait épousé, en 1850, Antoinette Gateau, fille de Pierre et de Jeanne-Marie Fricaud, domiciliés à Colombier-en-Brionnais ; Antoinette est encore recensée en 1886 ; du ménage Fricaud-Gateau procède Antoine ou Antonin, qui, né le 20 mai 1857 à La Quichère, devait épouser Clémentine Tachet, recensée en 1886 à l'âge de 21 ans avec son fils nouveau-né, prénommé Louis.

Jean-Pierre Fricaud, né le 28 mars 1829 des époux Fricaud-Bouchenoire, épousa Claudine Gay, dite « âgée de 45 ans » en 1886. La tombe des deux époux se voit encore dans le petit cimetière qui entoure l'église, sous l'aspect de deux stèles identiques placées côte à côte, avec des inscriptions qui donnent la date de leurs décès respectifs : 19 octobre 1910 pour l'époux, 27 août 1908 pour l'épouse. Le souvenir d'Antoine Fricaud, frère de Jean-Pierre, né le 13 mai 1832, est entretenu par les inscriptions portées sur sa tombe, visible de même au cimetière, devant le mur de clôture qui fait face à la vallée. Il avait épousa le 25 septembre 1859 Marie-Thérèse Chenal, née le 28 avril 1840 de Jean-Marie (décèdé le 2 avril 1844) et de Jeanne-Marie Berthier (décédée le 3 juin 1844). Les époux étaient recensés en 1886 à La Quichère, avec leurs quatre filles ; ils moururent en 1903 et 1911 ; l'inscription de leur stèle funéraire porte également le nom de Noémie Fricaud, veuve Druère (1876-1929).

Christine Fricaud, vraisemblablement l'aînée des enfants Fricaud-Bouchenoire, née le 9 mars 1817 à Saint-Symphorien-des-Bois, épousa en premières noces Antoine Murard (lequel devait décéder à Tancon) ; en secondes, le 19 septembre 1855, Claude Jomain, né à Saint-Christophe le 9 floréal an 8, de Léonard et d'Anne Jondet : lequel était veuf lui-même de Marie Polette, décédée à Saint-André-d'Apchon (Loire).

Le domaine de La Quichère, le plus proche de la RD 383, auquel on accède par un chemin de terre qui dessine une poche du côté Nord de la route, est constitué en fait d'un groupe d'habitats, et a été partagé entre plusieurs propriétaires dans le cours du siècle dernier ; pour les parcelles A 186 à 188, se relèvent dans la matrice cadastrale les noms de Jean-Marie Poyet, du vicomte de Drée (1846-1857), d'Antoine Gelin et ses héritiers (1857-1876) ; puis d'André-Paul Gensoul, domicilié ainsi qu'on l'a dit à Châteauneuf ; de Joseph Gensoul enfin, à partir de 1922. Pour la parcelle voisine A 200, dite « la Locaterie », sont indiqués à la suite du vicomte de Drée : Jacques Fricaud (1840-1861) ; Jean-Pierre Fricaud, son héritier, déjà propriétaire à La Quichère (1861-1868) ; Jean-Marie Magny-Fricaud ; on retrouvera ce dernier, qui avait épousé le 2 février 1896 Claudine-Marie Fricaud, fermier à La Chapelle-sous-Dun en 1905. Les immeubles de la parcelle A 200 étaient signalés remodelés entre 1869 et 1879.

En tout état de cause, le dénombrement de la population de la commune de Saint-Martin-de-Lixy, dressé en 1886, recense à La Quichère trois familles propriétaires, avec pour chefs :
- Jean-Pierre Fricaud, 58 ans, époux de Claudine Gay (45 ans), et leurs quatre filles ;
- Antoine Fricaud, 54 ans, époux de Marie-Thérèse Chenal (46 ans), et leurs quatre filles ;
- Antonin Fricaud, 29 ans, époux de Clémentine Tachet, et leur fils nouveau-né ; le recensement cite enfin Antoinette Gâteau, âgée de 55 ans, veuve de Jean Fricaud, et mère du chef de famille.

Description : Le domaine principal du hameau de La Quichère, ancienne propriété de Jacques Fricaud, apparaît aujourd'hui constitué d'un logis d'habitation auquel s'accole, en équerre à sa gauche, une vaste et profonde dépendance qui a pu être utilisée comme séchoir (?). Le logis, une maisonnette quadrangulaire, est d'aspect sobre et classique à l'instar de la plupart des constructions régionales bourgeoises du milieu du XIXe siècle ; élevée sur deux niveaux, elle est couverte d'un toit aigu à quatre pans ; le rythme des percements rectangulaires de la façade principale (trois par niveau) est homogène et régulier.

Une autre propriété a été bâtie, à une date très postérieure, à l'extrémité du chemin d'accès qui débouche sur une cour.

L'ensemble d'habitats aligné à proximité et au Nord de la RD 383 offre une enfilade discontinue où se succèdent d'Est en Ouest : 1) un bâtiment de dépendances ; 2) un logis quadrangulaire axé perpendiculairement au chemin (sa toiture, assez plate, est à quatre pans) ; 3) au-delà, et dans le même axe, un logis quadrangulaire un peu plus vaste, couvert d'une toiture aiguë à quatre pans, et accompagné de plusieurs corps de bâtiments à usage de dépendances.

Note. Stèle des époux Fricaud-Gay, au cimetière de Saint-Martin-de-Lixy (chevet de l'église). Les deux stèles sont identiques dans leur forme et le détail de leur ornementation. Les inscriptions sont gravées dans le panneau médian en plein cintre, le triangle médian étant plus élevé ; latéralement, et sur les tranches des stèles, sont sculptées de petites couronnes.

Montaguet

Situation : à l'Ouest du chemin en impasse issu du hameau de Robin ; à 0,800 km environ au Sud de l'église.

Historique : Le domaine de Montaguet, bâti sur le plan d'un rectangle allongé, au terme du chemin issu, vers l'Ouest, du hameau de Robin (parcelles A 21 à 25 du cadastre du XIXe siècle, avec parcelle bâtie A 22), avait appartenu jusqu'en 1839 à Claude Barbier, décéda le 17 décembre 1834, âgé de 74 ans, à Montaguet ; de 1839 à 1869 lui succéda Jean-Marie Pont, son gendre, décédé, lui, le 7 mars 1875, à l'âge de 85 ans. A partir de 1869 sont inscrits, dans la matrice cadastrale de Saint-Martin-de-Lixy, les noms de Benoît Pont (1), d'Etienne Pont (1907), de sa veuve, née Brancion, ainsi que celui de la veuve de François Chetail, née Clément.

Ce domaine, qui ne peut être confonfu avec le manoir actuel, jouxtait à l'Ouest la grande parcelle cadastrale A 5, dite « En Montaguet de Vanoise », qui a appartenu au vicomte Auguste de Drée, et à Jean Lafay, de Saint-Maurice-lès-Châteauneuf. Ce dernier possédait un tènement important, constitué des parcelles cadastrales A 5, 6, 8 à 12, avec un très petit immeuble bâti sur la parcelle A 11. Le domaine devient indivis à la fin du siècle dernier entre François Goutaudier-Burthier, domicilié à Popet (commune de Saint-Edmond) ; un peu plus tard, seront inscrits dans la matrice cadastrale les noms de sa veuve, née Burthier, domiciliée à Mailly, et d'Arthur-Benoît Burthier, domicilié à Pouilly-sous-Charlieu.

(1) Benoît Pont, alors âgé de 54 ans, est recensé en 1886 avec Claudine Morin, son épouse (41 ans), et sept enfants dont les âges s'échelonnent de 20 ans à 2 ans et demi : parmi lesquels François, l'aîné, et Etienne, le quatrième enfant.

Description succincte : Il semble que ce soit sur ce tènement, qui occupe, à 414 mètres d'altitude, le commet de la colline, qu'ait été édifié, à une date qui ne peut être précisée, mais très postérieure au relevé cadastral de 1829, le manoir de Montaguet encore existant, grosse maison de maître bien exposée au Midi, au bord d'une cour intérieure que ferment, à l'Est et au Nord, des bâtiments de dépendances en équerre. Le logis principal de cet imposant ensemble, qui s'offre de partout à la vue, est une habitation de bonnes proportions, élevée sur deux niveaux et couverte d'une toiture d'ardoises à quatre pans, d'où pointent trois lucarnes sur les grandes faces Est et Ouest ; les percements sont régulièrement disposés selon des rythmes ternaire (façade principales) ou binaire (petits côtés). Au Nord-Est du logis sont implantées en équerre les deux grandes ailes de communs ; la toiture de l'extrémité du bâtiment septentrional, seule, s'abaisse en croupe sur le Nord.

Vanoise sous Montaguet

Situation : au bord et à l'Ouest de l'ancienne route de Saint-Martin-de-Lixy à Saint-Denis-de-Cabanne ; sur le versant occidental de la crête séparative des vallées du Botoret et du Sornin ; tènement A 269 à 277 du cadastre du XIXe siècle (parcelles bâties A 273 et 275.) ; à 1,250 km environ au Sud-Sud-Ouest de l'église.

Historique : Le domaine de Vanoise sous Montaguet perpétue le souvenir d'un fief d'origine ancienne, puisque son premier possesseur connu, Jacques ou Jacquet de Vanoise, reconnaît le 13 mars 1367 « tenir en foi et hommage lige », au titre de la châtellenie de Châteauneuf, la maison-forte établie en ce lieu, d'une valeur de 400 francs, et les biens qui en dépendent : un moulin sur le Sornin, l'usage du bois d'Avaise, et quelques droits « levés annuellement sur la maison du prieuré ou doyenné (clunisien) de Saint-Laurent-en-Brionnais » ; le fief apparaît, en 1740, réuni aux seigneuries de Barnay et Vertpré (L. Lex, Les fiefs du Mâonnais, p. 10 et 232).

Les bâtiments constituant le domaine figurent au relevé cadastral de 1829 tels qu'ils se sont conservés. L'ensemble a appartenu jusqu'en 1881 à la famille Sarton du Jonchay, citée déjà par la matrice dressée lors du relevé ; Jean-Marie Gallay, domicilié à Avrilly (Allier), en devint propriétaire à la fin du siècle dernier.

Description : Bien exposé en bordure occidentale du chemin qui, à mi-pente, rejoint après Vanoise le carrefour de la route issue de Robin, puis, toujours au flanc Ouest de la colline de Barnay, descend jusqu'à la vallée du Sornin, le domaine est constitué d'un ensemble discontinu de constructions agencées en quadrilatère ; la plus ancienne pourrait n'être autre que le robuste bâtiment perpendiculaire au chemin de desserte, et le premier en venant du chef-lieu ; construit de moellons disparates, mais pittoresquement polychromes, il comporte un pavillon carré sous toiture à quatre pans, prolongé vers le Nord par une aile plus basse dont le toit s'abaisse en croupe à son extrémité. Le logis d'habitation principal, de plan quadrangulaire et couvert d'un toit à quatre pans, occupe le fond de la cour ; à sa droite, un petit bâtiment très bas et allongé peut représenter d'anciennes étables à porcs. Isolé dans le troisième côté de la cour, au Sud, s'élève sur deux niveaux un petit logis de plan carré, creusé, sur sa face Est, d'une porte rectangulaire de rez-de-chaussée flanquée d'une fenêtre à gauche, et surmontée d'un jour rectangulaire sous la toiture à deux pans ; escalier d'étage sur le côté en équerre à l'Ouest.

A peu de distance de cet ensemble, et du même côté du chemin de desserte, avant sa jonction avec la route issue de Tancon, se voit un domaine de type analogue, mais nettement postérieur (il ne figure pas au relevé cadastral de 1829) ; la construction, soignée, a été mise en valeur par le dégagement de l'appareil du beau calcaire ocre de la région.

Beauvais

Situation : à 1,125 km environ au Sud-Sud-Ouest du domaine de Vanoise, et dans le même axe ; 2 km environ de l'église ; après l'embranchement qui descend au Sud-Est sur Barnay ; section A 315-316 du cadastre de 1829.

Historique : Ce domaine est inscrit dans la matrice cadastrale de 1829, et jusqu'en 1886, au nom d'Étienne Burthier, maire, domicilié à Saint-Maurice-les-Châteauneuf. Jean Burthier en acquitte les taxes foncières en 1867, et Etienne Burthier en 1888-1889. Le tènement A 311 à 323 englobait également un chemin coté A 314 ; c'est sur cette parcelle qu'est portée, entre 1870 et 1882, une construction nouvelle. Le fermier du domaine est, en 1886, Jean-Louis Jolivet, âgé de 41 ans, époux de Marie Buttet (29 ans).

Description : Le domaine de Beauvais est constitué par un logis quadrangulaire, du type traditionnel de la région ; bien appareillé, et exposé, avec la façade principale, au Sud-Ouest, bénéficiant de l'ensoleillement vespéral. Des bâtiments à usage de dépendances l'accompagnent au Nord.

Note sur les carrières de Barnay

Le relevé cadastral de 1829 ne mentionne pas moins de cinq carrières sur le territoire de la commune de Saint-Martin-de-Lixy ; toutes sont implantées en bordure du chemin de Barnay à Saint-Denis-de-Cabanne, et comprises dans les parcelles dénommées « Petit Fromental » et « Grand Fromental », soit au Midi du manoir de Barnay ; on en indique ci-dessous les propriétaires ou exploitants :

- A 359 (Petit Fromental) : propriété de Jean-Marie Simon, domicilié à Barnay, encore exploitant en 1844 avec Antoine Gay ; l'un et l'autre figurent sur la liste des 20 propriétaires les plus imposés de la commune à la date du 16 août 1844.

Source : AD71, Inventaire du patrimoine, Saint-Martin-de-Lixy, Maisons, 24 pages, photos p. 13-24.

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