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Anciennes chapelles et cimetières de Saint-Maurice-lès-Châteauneuf


Anciennes chapelles

Selon le manuscrit de Mgr Rameau, Les anciennes paroisses du Mâconnais, trois chapelles ont existé sur le territoire de l'ancienne commune de Saint-Maurice-lès-Châteauneuf, avant la Révolution :

1. la chapelle de Sainte Catherine, fondée dans le château de Viry (disparu), dont messire Jean De Vaux était chapelain en 1423 et, comme tel, avait la moitié des dîmes de Saint-Maurice, l'autre part étant à l'abbé de Saint-Rigaud (Archives de Saône-et-Loire, Série H 150). Après la ruine du château, la chapelle fut transportée dans l'église de Saint-Maurice ; cette chapelle était à la présentation des nobles Du Bost de moulins et Viry. Ces derniers devaient « pension et entretien à la dite chapelle de Sainte Catherine de l'église de Saint-Maurice ; il y nommaient, en 1639, Claude Turin, curé de Châteauneuf, puis Claude Sève, curé de St Maurice, puis François Decligny qui fut curé de Châteauneuf, puis, sur sa démission, le 4 juillet 1684, Léonard du Saix, clerc tonsuré du diocèse, nommé par J.-B. du Saix et Gabrielle Du Bost, sa femme ». « Chapelle transférée en l'église et dite du Rosaire ».

2. Chapelle du château de Boyer, visitée en 1705 par l'archiprêtre de Charlieu ; « 12 messes y étaient fondées sous la rente de 12 livres » ; le seigneur de Montperroux était, en 1705, possesseur du château ; la fondation fut par la suite transférée en la chapelle du château de Vauban, par Mgr de Valras.

3. Chapelle domestique du Charme, fondée en 1741, par Pierre Deschizeaux, du Charme, « après Visite et procès-verbal du curé de Charlieu Dupont, du 19 septembre, et autorisation du vicaire Général De La Porte, du 25 suivant » ; le fondateur avait donné un capital de 12 livres pour assurer une messe mensuelle dans la chapelle à l'intention de ses parents défunts ; avec l'approbation de l'évêque, il demanda que ses deux fils Claude et Jacques en jouissent également.

Note : L'inventaire des titres de l'église, dressé le 16 juin 1790 par des commissaires mentionne jusqu'à 61 fondations, dont plusieurs étaient alors inconnues au curé.

L'ancien cimetière

L'ancien cimetière de Saint-Maurice-lès-Châteauneuf, avec son église, de « la contenue de deux mesures de Châteauneuf, confine le chemin de Châteauneuf à Saint-Rigaud de midi accolant soir, de soir accolant bise et matin le chemin de Châteauneuf en Brochevay », précise le procès-verbal de Visite pastorale du 21 juillet 1746, avec cet attendu que « les murs du cimetière de vent accolant soir ont besoin de réparation et il sera fermé incessamment du côté de bise et matin ». Deux croix de pierre « en état » y sont dénombrées, qui ne sont plus, semble-t-il, celles qui se remarquent aujourd'hui, puisque l'une d'entre elles porte la date gravée 1810.

Le vieux cimetière conserve encore bon nombre de stèles du XIXe siècle sculptées, très vraisemblablement, et de façon très originale, par les artistes tailleurs de pierre locaux. Cet enclos mémorial a conservé toute sa poésie méditative, en dépit de l'abattage des pins morts qu'il a fallu se résoudre - à contre cœur- à couper, dans le cours de l'année 1994.

Nouveau cimetière ("Le pré à Martin")

C'est par délibération municipale en dates des 26 février 1899, 16 avril et 16 décembre 1900 que fut préparée la translation de l'ancien cimetière, sur un terrain acquis par la commune des époux Henri Martin-Victorine Circaud , domiciliés au lieu-dit « La Tannerie ». Henri Martin avait reçu ce bien-fonds par héritage, après le décès de son père (4 janvier 1892, à Saint-Maurice), puis partage successoral (5 février 1894), par lequel il s'était vu attribuer le domaine de La Tannerie et la totalité de la parcelle de pré voisine. Jean-Marie Martin, père d'Henri, avait possédé le domaine précité et les terres qui en dépendaient par acquisition des époux Laurent Burthier-Claudine Tachon, domiciliés à Saint-Maurice (acte Me Jacquier, notaire à La Clayette, 25 novembre 1852) ; Madame Burthier, née Tachon, l'avait reçu aux termes d'un partage anticipé de Claude Tachon, son père, domicilié à Vauban (acte Ray, notaire à Saint-Igny-de-Roche, 26 octobre 1841) ; lequel le possédait lui-même en vertu d'un partage (acte Alix, 18 mars 1828).

L'acte de cession définitive de la parcelle B 361 de l'ancien cadastre, qui devait être affectée au nouveau cimetière, fut autorisé par le Préfet de Saône-et-Loire le 20 juin 1901 : « le cimetière actuel de Saint-Maurice-lès-Châteauneuf sera fermé aux inhumations dès que le nouveau sera en état de les recevoir » , c'est donc peu après cette date que fut désaffecté l'ancien cimetière paroissial.

Le terrain, d'une superficie de 40 ares, fut acquis pour 4000 francs (soit 100 francs l'are), et pourvu clôture après l'adjudication tranchée le 4 août 1901 en faveur de Jean-Baptiste Rajaud, entrepreneur à Chauffailles, Benoît Chervier étant maire, et selon le devis d'Antoine Bonin, architecte à Paray-le-Monial, d'un montant de 9212,52 francs.

Source : AD71, Inventaire du patrimoine, Saint-Maurice-les-Chateauneuf-lès-Châteauneuf, Généralité, 31 pages.

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